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Photo Mélanie Gadoulet

Sports de plein air

A LA DECOUVERTE DU VOL EN PLANEUR

Le vol en planeur, vous connaissez ? Moi absolument pas. Il s’avère que la championne du monde est une jeune sportive bretonne, Mélanie Gadoulet, qui allie carrière sportive et carrière professionnelle avec brio. Elle nous en dit plus sur son sport. A la découverte du vol en planeur.

Mélanie pouvez-vous présenter en quelques mots, nous parler de votre parcours de sportive ? 

 

J’ai 26 ans depuis le mois de mars et je suis diététicienne nutritionniste depuis 2017. En parallèle, je pratique un sport peu connu : le vol en planeur. J’ai débuté lorsque j’avais 16 ans grâce à une option aéronautique en classe de seconde dans le lycée où j’ai étudié. Au début, ce sport ne m’emballait pas trop puis j’ai accroché dans l’année, après avoir fait mon premier vol en solo à 16 ans. Par la suite, je me suis lancée dans la compétition jusqu’à atteindre le sommet mondial cet hiver aux championnats du monde féminins en Australie où j’ai remporté le titre individuel et par équipe avec les autres françaises. 

Comment décririez-vous votre sport, le vol en planeur ? En quoi cela consiste ? Comment se passe les compétitions ? 

J’ai participé à 4 championnats du monde depuis 2015. 

  • 1 championnat du monde junior en 2017 où mon résultat avait été très mauvais, mais surtout très éducatif ! 
  • 3 Championnats du monde féminins : j’ai terminé 2 fois 5e en individuel (2015 et 2017), 1 fois 1ère en individuel (2020) et 3 fois 1èrepar équipe. 

Au niveau national, j’ai terminé 1 fois 3e au championnat de France junior (2016) et 1 fois 3e au championnat de France féminin (2018)

Qu’est-ce que vous préférez dans votre sport ? 

La sensation de liberté et le dépassement de soi. J’en apprends beaucoup sur moi-même dans cette discipline. Et surtout je travaille beaucoup de choses qui m’aident également dans le quotidien : gérer le stress, améliorer ma patience, relativiser sur la vie… finalement dans les airs, nous sommes comme des oiseaux. Et j’associe cela à une grande liberté !

Pendant votre parcours est ce que cela a été difficile en tant que femme de vous imposer dans votre sport ? 

Je dirai que non car il y a peu de femmes dans notre fédération même si il y en a de plus en plus ! Au contraire, la fédération française de vol en planeur met des moyens pour attirer les femmes et surtout pour les fidéliser. Le soucis est qu’on associe souvent l’aéronautique aux hommes, mais heureusement la tendance évolue !

 

En revanche, peu de femmes participent aux championnats internationaux mixtes. 99% des pilotes sont des hommes en championnats du monde mixte. Malheureusement, car nous ne sommes pas assez mais aussi car nous devons prouver encore et encore que nous avons notre place. Alors qu’il a déjà été prouvé que les femmes volent aussi bien que les hommes. C’est a ce stade que je trouve difficile d’être une femme dans notre sport. Car il faut apporter de grosses preuves de notre capacité à réussir avec les hommes. Mais je pense que ça va évoluer aussi car notre résultat en équipe cet hiver a marqué les esprits ! (Sur 6 pilotes, nous revenons avec 4 médailles individuelles avec en plus celle par équipe !). 

Comment conciliez-vous votre sport et votre métier ? 

 

Ce n’est pas toujours évident. Je ne suis pas professionnelle dans mon sport et jusqu’ici, je ne bénéficiais pas d’aménagement au niveau du travail. Donc j’utilise mes congés pour m’entraîner et pour les compétitions. En fait, je n’ai jamais de vraies vacances, elles sont toutes dédiées au planeur. C’est mon choix, mais c’est pesant sur du long terme car la fatigue s’installe et je consacre peu de temps à ma vie personnelle dans ce cas là. Grâce à mon titre en début d’année, j’ai fait une demande auprès de mon entreprise et de l’agence nationale du sport pour bénéficier de jours de congés supplémentaires destinés uniquement aux entraînements et compétitions, ce qui a fonctionné pour cette année. 

 

Vous êtes devenue championne du monde en individuelle et par équipe au mois de janvier en Australie dans un contexte particulier, vous vous êtes tout de suite sentie bien dans la compétition ? 

Oui. Tout de suite je me suis sentie dans mon élément. Directement dans le bain, j’ai retrouvé mes sensations dès le début de la compétition. En réalité, je suis arrivée à la compétition beaucoup moins préparée que je l’aurais souhaité. Physiquement, j’ai pu très peu me préparer en raison d’une algoneurodystrophie à ma cheville gauche. J’ai fait des séances de cryothérapie avant mon départ et je pense vraiment qu’elles m’ont sauvée ! Côté psychologique, l’année passée était difficile car je faisais le deuil de mon papa suite à son décès brutal d’un cancer foudroyant. J’avais beaucoup de mal à me projeter durant la période de préparation. Mais à ma grande surprise, j’ai retrouvé toutes mes sensations en vol dès la première épreuve et j’ai passé un championnat incroyable ! J’ai pris du plaisir en vol du début à la fin. Et croyez-moi, ça fait beaucoup de bien !!

Quels sont vos prochains objectifs ? 

Tout le programme sportif a été bousculé avec le Covid 19 cette année… grâce à mon titre en championnat du monde féminin, je devais participer aux championnats du monde mixtes cet été. Ce n’est que partie remise car celui-ci est reporté à l’année prochaine ! Il aura lieu au mois de juillet 2021. Mon objectif est de réaliser la meilleure performance possible, si je termine dans le premier tiers du classement je serai déjà très contente car le niveau est très élevé. Et l’autre objectif est de remporter à nouveau le titre par équipe !  

 

Ensuite, je prépare en  même temps les prochains championnats du monde féminins qui auront lieu en Angleterre en 2022 puis en Espagne en 2023 ! L’objectif est de rester au meilleur niveau mondial !

 

Suivre Mélanie sur les réseaux sociaux : sa page Facebook

 

 

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